Exécutées à la détrempe (peinture posée sur un enduit recouvrant une couche de limon elle-même posée sur un mur de brique crue), les peintures des chapelles de ces mastabas ont rarement survécu du fait de leur extrême fragilité. Les Oies de Meïdoum représentent un spécimen rare de ces chefs-d’œuvre. Elles représentent 6 oies savamment disposées dans un paysage discret et une composition quasi symétrique mais offrant de légères variations dans les attitudes et les couleurs. Elles sont à la fois fortement stylisées et empreintes d’une véracité dans les détails et la précision des plumages.
Cette œuvre est l’unique scène entièrement conservée d’un ensemble représentant une scène de chasse dans des marécages, thème récurrent dans les tombes et complexes funéraires car il participe au bien être et à la survie du défunt dans son autre vie, à l’image de l’ancienne où la chasse représentait un loisir chez les plus riches autant qu’une nécessité.